Acheter un scooter ou un cyclomoteur d'occasion : les précautions à prendre
Malgré un prix attractif, l'achat d'un scooter d'occasion ne s'improvise pas. Entre vérifications techniques, examen minutieux des documents et précautions lors de la transaction, de nombreux points de vigilance sont à observer pour ne pas avoir de mauvaises surprises. L'essai du véhicule et le contrôle de son historique d'entretien sont deux étapes incontournables. Elles permettent de s'assurer du bon état de marche et de la conformité administrative du scooter avant de procéder à l'achat. Ces démarches, tout comme le paiement sécurisé ou le changement de carte grise, demandent du temps et de la rigueur. Mais elles valent largement la peine pour rouler l'esprit tranquille.
Vérifier l'état général et le fonctionnement du scooter
Faire un essai approfondi avant l'achat
Avant de finaliser l'acquisition d'un scooter d'occasion, il est judicieux d'effectuer un essai poussé. En prenant le temps de rouler sur plusieurs kilomètres, vous pourrez juger du confort de conduite, de la puissance du moteur, du comportement du deux-roues en virage et à différentes vitesses. C'est également l'opportunité de tester tous les équipements comme les freins, l'éclairage ou le démarrage. Ces constatations permettront de déceler d'éventuels défauts.
Contrôler le kilométrage
Il est crucial de vérifier méticuleusement le nombre de kilomètres indiqué au compteur lors de l'achat d'un scooter d'occasion. En effet, un kilométrage anormalement bas pour l'âge du véhicule peut révéler une manipulation du compteur. À l'inverse, un kilométrage très élevé est le signe d'une usure potentiellement avancée des différents organes mécaniques. Dans les deux cas, la plus grande vigilance s'impose.
Vérifier l'état général (carrosserie, selle, commandes, etc.)
Lors de l'examen du scooter d'occasion, contrôlez attentivement l'ensemble des éléments : carrosserie, optiques, selle, guidon, commandes, câbles, etc. Repérez les éventuelles traces de chocs, les pièces défectueuses, la présence de corrosion ou de peinture écaillée. Vérifiez le bon fonctionnement de tous les accessoires. Ce check-up complet vous donnera une idée précise de l'état réel du véhicule.
Examiner les documents administratifs
Exiger tous les documents obligatoires
Acquérir un scooter d'occasion exige d'être extrêmement vigilant quant aux documents administratifs fournis par le vendeur. Il est capital de s'assurer de recevoir l'ensemble des papiers obligatoires, notamment la carte grise, le certificat de vente et le certificat de situation administrative. Ces documents permettent de prouver la propriété du véhicule et de vérifier qu'il n'est pas volé ou gagé. Environ 20% des scooters vendus entre particuliers présenteraient des irrégularités au niveau des papiers selon l'UFC-Que Choisir. Il ne faut donc négliger aucun document sous peine de mauvaises surprises.
Vérifier l'historique d'entretien
L'acheteur avisé doit impérativement demander le carnet d'entretien du scooter d'occasion convoité. Celui-ci répertorie l'ensemble des révisions, contrôles techniques et réparations effectués par des professionnels. Analyser méticuleusement ce document permet de connaître le kilométrage réel du deux-roues et de déterminer si le vendeur a correctement entretenu le véhicule. Un scooter bien suivi présente moins de risques de pannes et dysfonctionnements. Le carnet d'entretien constitue donc un élément décisif pour juger de l'état général de la machine.
S'assurer de la conformité de l'immatriculation
Il est primordial de vérifier que la plaque d'immatriculation du scooter correspond bien aux informations inscrites sur la carte grise. En effet, certains vendeurs malhonnêtes n'hésitent pas à combiner une plaque volée avec une carte grise contrefaite. Pour éviter les mauvaises surprises, l'acquéreur doit s'assurer de la conformité et de l'authenticité de ces deux éléments. Il doit également contrôler la date du dernier contrôle technique inscrite sur la carte grise et exiger qu'elle soit récente. Ces vérifications permettent de s'assurer que le scooter est en règle et appartient bien au vendeur.
Prendre des précautions lors de la transaction
Ne pas payer uniquement en espèces
Lors de l'achat d'un scooter d'occasion, il est préférable de ne pas régler la transaction uniquement en espèces. En effet, un règlement partiel ou total par chèque ou virement bancaire permet de laisser une trace de la transaction. Cela peut s'avérer utile en cas de litige ultérieur concernant l'état réel du véhicule au moment de la vente. Le vendeur doit pouvoir justifier de son identité auprès de l'acheteur avant tout paiement.
Rédiger un contrat de vente
La rédaction d'un contrat de vente est incontournable lors de l'achat d'un scooter d'occasion entre particuliers. Ce document doit préciser l'état du véhicule, son kilométrage, ses éventuels défauts, le prix et les conditions de la transaction. Il doit être signé par le vendeur et l'acheteur et chacun doit en conserver un exemplaire. Le contrat servira de preuve en cas de vice caché découvert ultérieurement ou de désaccord sur les termes de la vente. Un modèle type peut être trouvé sur internet.
Faire immatriculer le scooter à son nom
Après l'achat, il est indispensable de faire immatriculer rapidement le scooter au nom du nouveau propriétaire. Cette démarche, à effectuer auprès de la préfecture dans le mois suivant l'acquisition, permet d'être en conformité en cas de contrôle et d'éviter les risques de contravention. Elle ne coûte que quelques euros. Le certificat d'immatriculation est envoyé par courrier sous 2 à 3 semaines. Sans ce document, il est interdit de circuler avec le véhicule.